1000 Vies de Denis Vézina. Financé par les bibliothèque publiques de Montréal, cette production très bien faite possède déjà son petit parfum de classique. Tout dans Mille Vies rappelle le livre : on tourne des pages, les chapitres correspondent à des marques-pages, le fond du site présente l’équivalent visuel d’un bureau. Néanmoins, l’auteur ne se prive d’utiliser les ressources propres au numérique : liens hypertextes, possibilité d’envoyer des suggestions quant à la conduite future de l'intrigue etc.
Mensékhar d'Éloïs Lom. Il s'agit d'un roman de science fiction, écrit en 1996 et jamais édité faute d’avoir trouvé preneur. L'intrigue repose sur un postulat assez intrigant : utiliser les procédés narratifs de la mythologie grecque dans le cadre d’un Space opera. La littérature SF a certes déjà fait un usage abondant des noms et récits de cette mythologie (il suffit de consulter la liste des œuvres de Dan Simmons pour s’en persuader). A ma connaissance, cet emprunt ne va jamais jusqu’à la restitution telle quelle de ses schémas structurels. C’est pourtant ce que fait le Mensékhar en modelant son développement sur celui d’une tragédie athénienne : tous les personnages vivent dans l’attente d’une apocalypse prévue dès les premiers épisodes. Afin d’étayer ce postulat intertextuel, Eloïs Lom tire partie des interactions possibles entre une multitude de textes : commentaires, notes de lecture, épisodes romanesques, articles encyclopédiques… Ce qu’il met en scène ce n’est pas un roman, mais plutôt l’atelier d’un roman : tous les conseils, les indications, les inspirations qui nourrissent l’activité de réécriture d’une œuvre vielle de quinze ans.
Wiki-roman-feuilleton d'Alexander Doria (pseudonyme). Non, non, je ne me lancerai pas dans l'autopromo…
La Disparition de Gaspard de Gaspard (pseudonyme).
Irving Rutherford d'Irving Rutherford (pseudonyme).
Kiwi de Pierre Alferi
Neuronnext d’Eric Méfret. Cette uchronie futuriste racontée à la manière d'un néo-polar a été publiée il y a uje dizaine d'années et jamais réédités depuis. L'auteur s'est efforcé de lui donner une seconde vie numérique en jouant la carte de la diversification sensorielle. Il a ainsi ménagé toute une série d’enrichissement sémantiques. Un soin particulier est apporté à la typographie (police, italique…) ainsi qu’à l’inscription des mots dans un espace visuel (fond noir, titres floutés). Enfin, un accompagnement musical rock’n’roll accompagne la lecture et produit d’amusants effets de décalage et de distanciation.
Lacryma de Sébastien Bellanger (2006-2010).
